Enfant, Cosimo était fasciné par sa grand-mère. Avec ses airs de sorcière et ses pratiques un peu bizarres, elle faisait entrer le monde des petites bêtes dans ses plats et sa maison. Au fil du temps, Cosimo n’aura de cesse d’observer d’autres prodiges, comme cette impression de sentir des présences tapies ici et là…
Traduit de l’italien, ce récit d’une vie d’homme tout à fait ordinaire, et en même temps bien singulier, démarre avec les souvenirs d’enfance du narrateur. Très vite, le fantastique s’immisce dans les recoins de la banalité et les chapitres d’enfance se calent à ce monde invisible. Le chapitre sinueux « Le Delta » surprend par sa façon d’entrer dans les errements de la vie d’un jeune adulte mais il faut s’accrocher pour avancer avec Cosimo. Les épisodes sur la vie d’adulte s’enchaînent naturellement pour évoluer vers la mort et la transmission, sans perdre ce contact à l’enfance. Le réalisme magique s’égrène au rythme de prodiges (ou croyances) tantôt discrets tantôt grandioses, tantôt inoffensifs tantôt angoissants.
Tendresse, humour et perspicacité entourent l’écriture de ce récit sensuel. Un magnifique conte sur la vie et ses merveilles, parfois invisibles, qui en font le sel et la matière.

(P. E. & F. E., Les Notes)

  • Share on Tumblr