A GRAN GIORNATE
(À grandes journées)
Éditions La Linea, collection Tam Tam, 2012
ISBN: 978-88-97462-20-0
256 pages, 14 €

Des hommes marrants, inadéquats, solitaires, en fuite ou simplement à la recherche de quelque chose, partent en voyage à travers des pays qui ont un je-ne-sais-quoi de familier. À chacun d’entre eux manque quelque chose d’inexprimable et essentiel (peut-être une femme, un emploi ou bien la joie). Ils s’appellent Onorato Casamagna, Tullio Semenzani, Franz Spaventa, Gabriele Angous, Marius Duprez, Nathan, Ollssen. Un narrateur les a rejoints pour enregistrer leur plus petit mouvement, pour  intercepter toutes leurs pensées. Au début, ils vagabondent seuls au long de chemins insatisfaisants, mais irrévocables, ensuite petit à petit ils se rencontrent, forment un groupe litigieux mais à la fois solidaire, et entassés dans une camionnette ils découvrent les avantages de ne pas être seuls dans un monde qui est de plus en plus bizarre et hostile, encombré de menaces, de monstres, d’indéchiffrables allégories.
Ce roman aventureux, picaresque, comique et grotesque est composé de fragments numérotés comme les éditions du Satyricon de Petronio et renvoie librement à Verne, Poe, Buzzati et Landolfi. Il s’agit d’un livre qui cerne avec précision les contradictions de notre époque: la force irrésistible des instincts et des pulsions, mais aussi l’éducation policée et la verbosité qui encadrent les relations personnelles, ainsi que les petits subterfuges par lesquels l’on trompe les besoins quotidiens. Il s’agit d’une angoissante et amusante  épopée des humbles qui raconte l’inépuisable tentative d’outrepasser la condition humaine; à mi-chemin entre les abîmes de l’existentialisme et les fins fonds d’une sitcom.

À propos de ces personnages Paolo Morelli sur “Il Manifesto” a écrit: «Marginaux et capricieux comme les fils d’une intrigue déjà écrite, les camarades occasionnels s’acheminent où l’on ne peut pas se perdre puisqu’on s’y est déjà perdu à l’avance, quelque part, on ne sait pas où. On a l’impression de se trouver dans un farfelu et soigné dessin de Buzzati,  à l’intérieur duquel nous trouvons un essentiel parcours qui nous ramène à Calvino avec quelques déviation slapstik sui generis de Celati». Giuseppe Giglio, sur les pages de “La Sicilia”, considère A gran giornate comme «un livre provocateur, écrit par un illusionniste qui joue avec la dissimulation. Un livre qui raconte la vie par le biais d’une pensée de mort. Le récit se déroule à l’intérieur d’une picaresque phénoménologie du mal, non pas un mal spectaculaire propre à beaucoup de romans noirs, mais un mal gris, familier, insaisissable et qui s’insinue dans le quotidien». Fabrizio Ottaviani écrit sur “Il Giornale”: «Si vous aimez les écrivains ayant une fantaisie débridée, mais vous voudriez aussi qu’ils soient au service d’une philosophie de vie dépourvue de mensonges, Morandini est l’auteur qui fait pour vous. Il vous conduira dans un lieu où tout est l’allégorie d’un quelque chose que l’on ignore ou que nous connaissons tellement bien que désormais il nous est impossible d’en parler sans l’aide de la fabula comme atténuante».

Vous pouvez lire les premières pages du roman à l’adresse suivante:
http://www.10righedailibri.it/prime-pagine/gran-giornate.

Vous trouvez ici les booktrailers:
http://www.youtube.com/watch?v=rQJVUWbCQjk
http://www.youtube.com/watch?v=PZdbz5WlceM

 

 

  • Share on Tumblr