LE LARVE
(Les larves)
Pendragon, collection Linferno, 2008
ISBN 978-88-8342-648-3
227 pages, 14 €

 

Les personnages de ce roman rampent et s’esquivent, se déplacent furtifs comme des intrus ou bien des spectres, s’accouplent dans des anfractuosités obscures,  complotent dans les couloirs d’un immeuble vaste et incohérent dont les souterrains inexplorés s’enfoncent comme des racines dans la terre entre des myriades de larves. Tout autour, des champs désolés et des bois ensevelis sous le brouillard, des fleuves boueux, des fossés, des paludes.
À sa manière, Le Larve est une saga familiale imbibée d’atmosphères gothiques, un roman de formation qui oscille entre l’observation obsessive de la réalité et l’indétermination du rêve. On y narre le conditionnement qu’opère le grand-père, patriarche impitoyable et tyrannique même après sa mort, sur le fils inepte ainsi que sur le neveu (le narrateur) qui semble avoir hérité de son grand-père la cruauté amorale, l’acuité des sens, les laisser-aller lycanthropiques – le tout situé dans une demeure de campagne isolée, pendant un XX siècle imaginaire marqué par le passage du monde rural vers celui industriel.

«Piquant exemplaire de narration de la cruauté, Le larve est l’autobiographie écrite à la première personne d’un héros du désagréable» a écrit Marco Codebò sur “Reti di Dedalus”. Carlotta Vissani, sur “Mangialibri”, considère « le style remarquable, le langage recherché, les images qui émergent percutantes et la prose intense et vive. Il s’agit d’une histoire mure, articulée, pensée et étudiée dans les moindres détails, risquée – si l’on veut –  justement pour la complexité de l’intrigue, pourtant passionnante et très, très solide». Alfio Siracusano, sur “Il Sottoscritto”,  souligne l’implicite but moral de ce roman: «Morandini cueille, à bien regarder, le mal qui encore une fois prévaut dans les fantaisies des hommes, et il nous transporte dans une intrigue qui peut paraître comme une pure fantaisie mortuaire, lugubrement gothique dans sa structure narrative; par contre il s’agit de la  dénonce d’un mal-être, de la confession d’une étrangeté, d’une recherche de confort pour un mépris partagé».

Vous pouvez lire quelques pages tirées de Le larve sur le blog “Iperboli, ellissi”:
http://ombrelarve.blogspot.it/2008/07/le-larve-la-prima-pagina.html
http://ombrelarve.blogspot.it/2008/08/le-larve-una-pagina-dal-capitolo.html
http://ombrelarve.blogspot.it/2008/08/le-larve-una-pagina-dal-cap-cinque.html

Vous trouvez ici le booktrailer :
http://www.youtube.com/watch?v=v8MjA6_SV3M&feature=youtu.be

 

 

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