Un livre qui m’est passé par les mains totalement par hasard, grâce à un ami qui sait que j’aime les auteurs italiens… Juste avant l’hiver… cela met dans l’ambiance… J’ai beaucoup aimé ce roman psychologique que je recommande chaudement (!) – je crois qu’il est limite coup de cœur…
Adelmo, est un vieil homme taiseux atteint d’Alzheimer avec un parcours de vie solitaire qui va soudainement être adopté par … un chien bavard. Quelques personnages : le garde-chasse, l’épicière du village, les personnages de sa jeunesse au travers de quelques souvenirs, tous perçus comme des agressions. Un hiver rude, long, ou la nourriture vient à manquer et la survie est tout sauf assurée…
Ses interlocuteurs ? son chien (eh oui !) avec qui il dialogue et les éléments de la nature qui l’entoure. Nature et éléments vivent, crient, se brisent, comme des humains au gré des événements. Il a aussi pour compagnons depuis toujours, depuis sa jeunesse difficile qui lui a appris à survivre et à échapper aux soldats- trois compagnons qui font partie intégrante de son être : Faim, Froid, Sommeil…
Le regard de la société, les conditions de sa jeunesse et de sa vie renvoient l’homme à sa solitude. Un homme qui a toujours vécu dans l’angoisse des humains, et surtout des humains en uniforme. Un être pour qui la montagne, la nature, la solitude, les endroits reculés tels les cabanes et les grottes inaccessibles et invisibles sont synonyme de survie et de non-agression. Bien sûr il est à la limite de la folie, il est repoussant, mais personne ne lui tend la main pour l’aider. Pour moi ce n’est pas un livre sur la maladie, sur l’oubli, mais sur la solitude, le rapport avec la nature et les animaux.

(Catherine, Balade au fil de… Cathjack.ch)

 

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